Histoire : La folie d’Ulrich


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Écrite par Mauvaise pensée le 17 juillet 2012 (15982 mots)

Remarque : Le début de cette fic s’inspire de la fanfic "Je ne t’attend plus"
Ps: Ne vous inquiétez pas, lors de ma "puisance" dans la fic, je changerais des choses,n’abusez pas.
PPs: Cette fic peut aussi être classée en tant que romantique

« Encore une magnifique journée loin de toi. » pensa-t-il. « Ma belle, où es-tu? Et dans les bras de qui? J’espère que tu y es heureuse, car moi, il y a bien longtemps que je ne le suis plus.

En se disant cela, son visage se para d’un air qui traduisait bien son repli sur lui-même. Il repensait à la dernière conversation qu’ils avaient eu tous les deux. Et plus particulièrement à une phrase qui résonnait dans sa tête.« Je ne t’attends plus »

Plus il y pensait et plus cela le faisait souffrir.Il sent qu’il va en devenir fou. Il ne parvenait pas à chasser cette pensée de son esprit. Depuis tout ce temps, il souffrait en silence, sans rien dire à personne. Il resta ainsi dans son lit de longues minutes à repenser au passé, au collège, à l’usine, au temps où ils étaient heureux, les autres, lui... Et elle. Inexorablement, il y revenait. Il ne parvenait pas à l’oublier. Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir essayé. À une époque, il s’était même mis à enchaîner les conquêtes pour tenter de la chasser définitivement. Mais il s’était rendu compte que ce ne serait pas comme ca qu’il y parviendrait. . Puis un bruit vint le sortir de ses pensées. La porte de la chambre s’ouvrit, laissant apparaître une personne.

« Monsieur, il est déjà 7h35! Vous allez être en retard à vôtre travail! Dois-je monter vôtre petit déjeuner dans votre chambre? » C’était la servante qui s’inquiétait pour lui. Depuis quelques temps déjà, elle avait remarqué qu’il se laissait aller de plus en plus. Et ces jours-ci, elle trouvait que cela s’aggravait gravement. À tel point qu’elle ne le reconnaissait parfois plus. Elle avait l’impression qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même.

« Non merci, Rose. Je ne vais pas tarder à descendre. » répondit-il.
- « Vous n’avez pas l’air bien, monsieur. Êtes-vous sûr de ne pas être malade?
- Je vais très bien, je vous assure. Ne vous inquiétez pas pour moi!
En fait, pensa-t-il, je suis malade du coeur, et je sens que, pour moi, cette maladie est incurable»

De son côté, elle était levée et prête à partir depuis une bonne heure. Elle était assise, en larmes, sur son canapé et tenait un cadre dans lequel on pouvait la voir sur une photo en compagnie d’un autre homme. Il était grand,brunet aux yeux bleus. Cela faisait plusieurs longues minutes qu’elle était comme cela lorsqu’elle dit en regardant la photo:

« Salaud! Comment as-tu osé me faire ça?! Depuis tout ce temps, tu m’as trompée alors que je t’aimais! »

Puis une sonnerie retentit. C’était son portable. Elle le sortit de son sac à main et regarda le nom de celui qui l’appelait. Elle resta figée quand elle vit que c’était lui. Celui qui la faisait tant souffrir. Comment osait-il l’appeler après ce qu’il avait osé lui faire quelques jours auparavant. Elle resta figée quelques instants, ne sachant plus quoi faire. Puis elle décrocha, un peu par curiosité pour savoir ce qu’il avait à lui dire.
« Allô?! » dit-elle avec une petite voix timide.
- « Allô... Ma chérie... C’est moi... Je... » déclara-t-il, avec un ton gêné.

Quand elle entendit ces paroles, son sang ne fit qu’un tour. Elle laissa alors exploser sa colère.

- « Quoi?! Tu oses encore m’appeler « ma chérie » après ce que tu m’as fait??
- Excuses-moi... J’ai fait une connerie... Je voulais pas, je te jure!!!
- C’est ça! Continue à me prendre pour une conne, je te dirais rien!!
- Écoute-moi, c’est pas ce que tu crois! C’était un accident!Elle m’a forcé!
- Menteur! Je t’ai vu! Elle ne t’as pas forcé du tout! T’avais pas du tout l’air contre!!
- Mais non, je te jure! C’est elle!
- Arrête!! Je sais tout! Elle m’a tout raconté hier!
- ...
- Comment as-tu pu m’humilier comme ça??
- Excuse-moi, je ne voulais pas te faire souffrir...
- Ferme ta bouche au lieu de mentir, espèce de salaud! Tu t’enfonces tout seul! Je ne veux jamais te revoir, gros connard! Retourne dans les bras de ta pouffiasse! »

Elle lui raccrocha au nez sans ménagement et fondit en larmes. C’est alors que quelqu’un frappa à la porte. Elle sécha alors ses larmes à toute vitesse et se précipita vers la porte d’entrée de son petit appartement . Elle l’ouvrit pour voir qui se trouvait derrière.

« Salut ma belle, prête pour le boulot? »

C’était Marine, une de ses amies et collègue de bureau qui venait la prendre pour aller travailler. Elle remarqua sa mine triste et ses yeux rouges.

« Ben, alors? Ça n’a pas l’air d’aller? Tu penses encore à lui, c’est ça! » dit-elle en s’approchant de son amie qui recommençait à pleurer.
- Il m’a appelé!
- C’est pas vrai! Mais quel connard ce mec! Et il t’a fait le coup des excuses, que c’était pas de sa faute et tout le bla bla?
- Oui...
- Ha, les mecs!!! Tous les mêmes!!! Dans quel état il t’a mis, cet enfoiré!
- Mais je ne lui ai pas laissé le temps de finir, je lui ai raccroché au nez!
- T’as bien fait! De toute façon, il ne te mérite pas! Alors oublie-le!
- Je peux pas! On est ensemble depuis si longtemps! C’est mon premier amour!
- Ha bon?! Je croyais que c’était quelqu’un d’autre ton premier amour!
- Oui mais non, lui, c’est différent. D’ailleurs, depuis que j’ai coupé les ponts avec lui, j’ai aucune nouvelle...
- C’est marrant, mais quand t’en parles, j’ai l’impression que tu ressens encore quelque chose pour lui!
- Marine!!!
- Ça te dirais de le revoir?
- Heu... Ben... Je sais pas trop... Et puis il doit m’en vouloir... En plus, je suis sûre qu’il est avec une autre fille en ce moment. Peut-être même qu’il a des enfants!
- Qu’est-ce que tu en sais? Ça vaut le coup d’essayer!!!
- Non, j’ai pas envie...
- Mais si, je suis sûre qu’au fond de toi tu crèves d’envie de le revoir! Alors ce soir, on le fait! Bon, allez, ma puce! Faut qu’on y aille sinon on va être à la bourre au bureau! »

Les deux jeunes femmes s’en allèrent en vitesse après avoir pris le temps de fermer la porte de l’appartement à clé. Elles descendirent les trois étages et montèrent dans la voiture de Marine, garée non loin de là. Une fois le moteur allumé, elles s’en allèrent vers leur lieu de travail.

Pendant ce temps, il était descendu de sa voiture et avait pris l’ascenseur jusqu’au dernier étage de l’imposante tour pour rejoindre son bureau. Quand les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, la secrétaire se précipita vers lui.

« Bonjour, monsieur le directeur. Vôtre rendez-vous est arrivé, et je dois vous dire qu’il a l’air très mécontent à cause de votre retard!
- Ho, merde! Je l’avais oublié, celui-là! Bon, c’est pas grave... Dites-lui que je suis coincé dans les bouchons mais que je ne vais pas tarder...
- Bien, monsieur! »

Il n’avait plus la tête à son travail en ce moment. Il se sentait de plus en plus mal au fond de lui.Il a tout essayé pour ne plus y penser. Il avait l’impression que tout lui échappait et qu’il ne maîtrisait plus rien, qu’il avait gâché sa jeunesse à l’attendre pour rien, elle qu’il aimait plus que tout au monde. Tout cela lui faisait peur. Il s’en voulait de n’avoir rien tenté quand il l’aurait fallu. Il resta devant la porte du bureau encore quelques minutes avant d’entrer. Pendant toute la durée du rendez-vous, il avait la tête ailleurs. Celui-ci lui parut interminable. Il était presque midi quand cette entrevue se termina, au grand soulagement du maître des lieux.

Il raccompagna son visiteur jusqu’aux portes de l’ascenseur et, quand celui-ci fut parti, il se dirigea vers le bureau de sa secrétaire.

« Amandine, y a-t-il des rendez-vous prévus cet après-midi? » demanda-t-il.
- « Aucun, monsieur! Le seul qui était prévu vient de se désister .
- Très bien. » dit-il, soulagé de ne pas avoir à endurer une fois de plus une de ces épreuves interminables qui jalonnaient son quotidien. « Si quelqu’un me demande, vous savez où me trouver...
- Oui, Monsieur! »

Il se dirigea alors vers les escaliers et monta. Il arriva à la porte du toit de l’immeuble dont lui seul possédait la clé. Il l’ouvrit et avança sur le toit en terrasse . Il s’approcha de la corniche et s’y assit, les jambes pendantes dans le vide. Depuis cet endroit, il avait une vue splendide sur tout Paris. Il y allait quelques fois. Mais depuis un petit moment, il y allait de plus en plus fréquemment. Pour y réfléchir prétextait-il, car, disait-il, quand on a une partie du corps qui repose dans le vide, ça aide les neurones à réfléchir. Mais là, c’était différent. Malgré cela, il ne contemplait pas le panorama magnifique qui s’offrait à lui. Il était ailleurs, perdu dans ses pensées, le regard dans le vide. Il repensait à elle et à ses amis.


Mais que restait-il de leur amitié? Eux qui étaient si soudés à l’époque et dont qui il n’avait pratiquement plus aucune nouvelle aujourd’hui. Quelle trace avait-il laissé en eux?

« Et dire que c’était la période la plus heureuse de ma vie! » pensa-t-il.« Quel gâchis! »

Il avait réussi dans sa vie professionnelle, loin d’elle, loin d’eux. Mais il n’avait pas réussi sa vie personnelle. Le soir, quand il rentre chez lui, il est seul, désespérément seul. Et elle, sans le savoir, elle hantait la moindre de ses pensées, le moindre de ses regrets. Petit à petit, il sombrait dans la dépression, dans la folie, loin de ses amis, ceux qui, en d’autres temps, auraient été là pour lui. Avec le temps, il avait perdu le contact avec eux. Il ne savait pas ce qu’ils étaient devenus. À propos d’elle par contre, il était partagé sur ce qu’il voulait. Elle l’avait fait tant souffrir le jour où elle était partie de Kadic, après avoir eu son bac. Elle leur avait dit à tous qu’elle garderait le contact, et c’est avec lui qu’elle avait rompu les ponts en premier. Après leur dernière conversation, il en était devenu fou. Il avait failli louper son bac à cause de ça. Il l’avait pris comme une trahison venant de sa part.

Et pendant toutes ces années, cette douleur le rongeait de l’intérieur. Les amis qui lui restaient lui répétaient sans cesse que cela passerait avec le temps et qu’il finirait même par l’oublier. Mais comment pouvait-il l’oublier? Elle avait été son premier émoi sentimental, son premier amour en quelque sorte, même s’il n’y avait rien eu entre eux. Cette blessure au cœur, cette plaie à l’âme ne voulait pas se refermer et cicatriser une bonne fois pour toutes. Plus il essayait de l’oublier et plus elle revenait le hanter. Il n’y parvenait pas. Chaque fois qu’il essayait, il n’y parvenait qu’un temps avant que tout ne redevienne comme avant.







« Haaaa!!!!!! »

Il se retourna brusquement pour voir d’où provenait ce cri. C’était Amandine, sa secrétaire, qui venait le chercher. Elle avait eu peur. C’était la première fois qu’elle montait le chercher et qu’elle le voyait ainsi dans cette posture.

« Qu’y a-t-il, Amandine? » demanda-t-il.
- « Monsieur Stern, vous n’allez tout de même pas...
- Mais non, Amandine, rassurez-vous! Pourquoi êtes-vous venue me chercher?
- Heu... Et bien... Monsieur vôtre père vous demande immédiatement... » répondit la jeune secrétaire, toute perturbée.

Ulrich se releva et s’éloigna du rebord du toit de l’immeuble. Il rejoignit sa secrétaire et descendit avec à l’étage juste en dessous. Il ne put s’empêcher de penser:

« Moi qui pensait que l’après midi aurait été plutôt calme, c’est raté! Je vais encore devoir subir une énième réprimande de ce vieux con! Quelle barbe... »

Il arriva dans son bureau pour y retrouver son père qui l’y attendait. Il referma la porte derrière lui, laissant Amandine à son bureau.

« Il a l’air vraiment bizarre, en ce moment! Il me fait peur... » déclara-t-elle.
- « C’est vrai qu’il a pas l’air dans son assiette en ce moment, le patron... » répondit une de ses collègues venue la chercher pour la pause déjeuner.
- « Ouais mais là, il me fait vraiment très peur! J’ai l’impression que c’est pire depuis quelques jours.
- Comment ça?
- Ben, quand je suis allée le chercher sur là-haut, tout à l’heure, il était assis sur le rebord du toit avec les jambes dans le vide!
- Hein?! Sans blague! Tu me fais marcher, là!
- Non, je te jure! » répondit Amandine en s’éloignant de son bureau vers l’ascenseur, entraînant avec elle son amie.

Ulrich essuyait une fois de plus les critiques désobligeantes de son père qui, comme à son habitude, était mécontent de lui. Cependant, il ne bronchait pas face à toutes ces remontrances. Il en était même blasé. Il n’y prenait pas garde et laissait son père débiter ses reproches. Il le regardait fixement dans les yeux.

« Quel plaisir prends-tu à me rabaisser ainsi? Tu ne pourrais pas être fier de moi, pour une fois? Juste une fois? Ça serait trop dur pour toi? » pensait-il.

À quelques rues de là, les deux jeunes femmes descendaient les escaliers pour se rendre dans leur petit resto préféré pour déjeuner. Elles discutaient entre elles de tout et de rien. Quand elles furent arrivées à leur destination et installées à leur table habituelle, Marine changea de sujet de discussion et déclara avec un petit air malicieux:

« Au fait, Yumi, tu m’as toujours pas dit ce que tu comptais faire...
- À propos de quoi??? » demanda Yumi, l’air étonnée.
- « Ben à propos de lui!
- Quoi?! Ce connard d’Antoine?!
- Mais non, pas celui-là! Tu sais, l’autre!
- L’autre?? Qui ça, l’autre?
- Zut! Comment il s’appelle, déjà?? Cédric? Patrick?

Yumi resta sans voix. Elle avait compris ce que Marine voulait dire. Cette dernière le vit bien et pour suivit:

« Bon, bref! Je me rappelle plus de son prénom mais c’est pas grave...
- Ulrich... C’est Ulrich qu’il s’appelle. » l’interrompit Yumi, le regard rempli de nostalgie et de regrets en repensant à lui.

Elle se remémora alors leur dernière conversation. C’était en mars de l’année après qu’elle soit entrée à la fac, laissant ses amis à Kadic. Ce jour-là, elle avait donné rendez-vous à Ulrich à midi et demi devant l’entrée de l’établissement. Elle se souvenait de ces quelques mots terribles qu’elle avait prononcé et de la réaction d’Ulrich:

« Ben voilà... Je sais pas comment te le dire mais... J’en ai assez de nôtre relation qui ne mène à rien! Alors j’ai décidé de ne plus t’attendre et qu’on devait...
- Moi aussi! C’est pour ça que je voulais te demander si tu voulais bien... Qu’on aille... Un peu plus loin dans nôtre relation... Enfin, tu vois ce que je veux dire...
- Non, Ulrich tu n’as pas compris! Je ne t’attends plus.
- Comment ça?! Je comprends pas...
- Ça veut dire qu’il n’y aura jamais rien entre nous, voilà! J’en ai assez d’attendre que tu me demande de sortir avec toi! Alors il vaut mieux qu’on en reste là et qu’on soit juste bons amis. C’est tout. »

Alors qu’elle avait dit cela, elle avait remarqué qu’Ulrich était resté pétrifié d’effroi, montrant ainsi qu’il ne s’attendait pas à une telle déclaration de sa part. Elle avait commencé à s’impatienter de leur relation quand elle était arrivée à la fac. Elle s’y était fait plein de copains et copines qui étaient tous en couple et qui ne cessaient de lui demander comment cela se faisait qu’une aussi jolie fille qu’elle ne sorte avec personne. Ses copines lui demandaient tout le temps si elle avait quelqu’un en vue et elle leur répondait toujours oui. Mais au fil du temps, ce quelqu’un avait changé. Ce n’était plus lui mais un autre. Hélas, cette relation n’avait duré que quelques jours et elle en était ressortie très déçue. Son impatience avec Ulrich l’avait punie mais, sur le coup, elle ne l’avait pas compris comme cela. Il avait fallu attendre la fin de sa première relation sérieuse pour qu’elle comprenne cela. Elle regrettait amèrement son erreur.

Elle aurait dû être un peu plus patiente avec Ulrich. Ils auraient pu être heureux ensemble. Peut-être le seraient-ils encore à l’heure actuelle, qui sait? Elle sentit alors un sentiment de colère monter en elle, contre elle. Du regret aussi. Comment avait-elle pu lui faire ça alors qu’elle l’avait tant aimé de part le passé. Elle s’en voulait. Le remord la rongeait petit à petit depuis longtemps, même si elle n’osait pas se l’avouer. Elle savait que tout cela était de sa faute. C’était quand même elle qui avait mis un terme à leur histoire. Quelques larmes firent leur apparition dans les yeux de la belle japonaise mais ne coulèrent pas le long de ses joues. Elle s’efforçait de ne pas pleurer. Elle ne voulait plus pleurer à cause de lui. Elle l’avait tant fait du temps où elle et lui étaient encore à Kadic.

« Yumi?? Yumi?? »

Elle fut tirée de ses pensées par Marine qui agitait sa main devant ses yeux.

« Ça va?? Tu penses encore à Antoine, c’est ça? Je sais que c’est dur mais tu ne devrais pas, tu sais! Ce pauvre type ne te mérite pas.
- Non, c’est pas ça! répondit Yumi, en fondant en larmes.
- « Alors, c’est quoi? » questionna Marine en se rapprochant d’elle pour la prendre dans ses bras afin de la réconforter.
- C’est Ulrich...
- Hein?! Comment ça??
- Je suis trop conne!!
- Mais non, dis pas ça!!
- J’ai tout gâché!
- Ben... Pourquoi?? »

Après quelques sollicitations insistantes de Marine, Yumi se décida à tout lui raconter. Dévoiler cette partie de son passé à celle qui était devenue sa meilleure amie au fil du temps l’apaisa. Elles prirent leur repas tout en continuant à discuter de cela. À la fin du repas, Marine déclara:

« Tu sais quoi? Ça crève les yeux que t’es encore amoureuse de lui, malgré ce que tu dis! Alors reprends contact avec lui sinon tu vas le regretter tout le reste de ta vie!
- Oui mais si...
- Fais-le, je te dis!!! »

Puis les deux jeunes femmes se levèrent, payèrent l’addition et s’en retournèrent au cabinet où elles travaillaient. Elles étaient toutes les deux avocates dans un cabinet dont le sérieux et la réputation n’étaient plus à faire.

Dans son bureau, Ulrich avait fini son entretien avec son père. Comme à son habitude, il avait essuyé impassiblement le feu des critiques et des injures de son père à propos de sa manière de gérer le groupe familial. Ce à quoi il avait mit un terme d’une façon dont ni lui ni son père n’aurait cru tant c’était inattendu de sa part. En effet, il lui avait déclaré sans ménagement:

« Tu sais quoi, Papa? JE T’EMMERDE!! ET SI T’ES PAS CONTENT, C’EST LE MÊME TARIF!! Si tu es si mécontent que ça de ma manière de gérer les affaires, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même! C’est toi qui a tenu absolument à ce que je prenne la tête du groupe! Tu veux peut-être reprendre ta place?? Si c’est ça, faut pas te gêner!! De toute façon, t’es jamais satisfait de ce que je fais! Il n’y a que toi qui es parfait! Tout ce que font les autres, c’est de la merde à tes yeux!!! Maintenant, tu fous le camp de mon bureau!!! »

Son père tourna les talons sec sans dire un mot, en claquant la porte, mais son visage parlait pour lui. De son côté, Ulrich resta quelques minutes à réfléchir à tous ces événements, à sa vie, à la tournure qu’elle avait pris, loin d’elle qu’il avait tant aimé. Il ressentit alors l’impression que sa vie ne se résumait qu’à un grand gâchis. Pourtant il savait bien que, plusieurs fois, il avait sauvé le monde sans que personne, et surtout pas son père, ne vienne féliciter l’un d’entre eux. Depuis tout ce temps, une question lui taraudait l’esprit. Pourquoi fallait-il que sa vie ne se résume qu’à un échec sentimental monumental et les pluies de critiques de son père? N’était-il bon qu’à ça? Était-ce son destin? Les seules fois où il était heureux, c’était quand elle l’embrassait sur la joue pour le remercier où quand il lui faisait des cadeaux. Mais leur relation ne s’était limitée qu’à ça. Et il le regrettait. Pourquoi n’avait-il donc pas trouvé la force de lui dévoiler ses sentiments? Quand il repensait, il trouvait ça si simple. Il se trouvait sacrément bête de ne pas l’avoir fait plus tôt. Cela lui aurait évité tellement de chagrin et de peine. Il sortit de ses pensées et regarda l’heure. 13h18. Il se plaça alors devant son ordinateur et se connecta à sa boîte mail. Il commença à rédiger un courrier. Il se dit alors intérieurement:

« Ça ne peut plus continuer comme ça. Il faut que je le fasse. Et tant pis pour les conséquences. »

Quand il eut fini, il se déconnecta et sortit de son bureau. Il croisa Amandine qui revenait de sa pause déjeuner.

« Monsieur Stern? Vous êtes encore là?? Vous n’êtes pas allé déjeuner?
- Non, je n’ai pas faim ce midi. » lui répondit-il, le regard vide.

Puis il se dirigea vers l’escalier. Il se rendit sur le toit pour s’asseoir sur la corniche, comme il l’avait fait précédemment.











Il était assis là depuis une bonne vingtaine de minutes, immobile, impassible face aux agitations futiles de la vie quotidienne qui continuait tranquillement son cour quelques dizaines de mètres plus bas sous ses pieds. Il avait un sentiment de gâchis face à sa vie. Il avait raté les plus belles années de sa vie à cause d’elle. Ou plutôt à cause du souvenir qu’il avait d’elle. Pourtant il avait cherché tant de fois à l’oublier et avait multiplié les rencontres amoureuses. Mais à chaque fois, elle était toujours là, dans son esprit, en toile de fond, comme un fantôme hantant son esprit. Il ne pouvait s’en défaire, même lorsqu’il était dans les bras d’une autre. Et à cause de cela, il en avait brisé, des cœurs.A cause d’une seule phrase qui va le rendre fou et qui le déchire de l’intérieur: "Je ne t’attends plus"

Au bout de trois années comme cela, il dut se rendre à l’évidence. Il n’y était pas parvenu. Elle était toujours bien là, présente plus que jamais dans son esprit. Il avait alors fini par se dire que s’il n’y parvenait pas, c’était peut-être parce qu’il l’avait trop aimée, elle. Il se demandait même s’il n’était fait pour l’amour tellement il l’avait éprouvé si fort et si jeune, et vu qu’il ne parvenait pas à se défaire de celle qui avait occupé ses rêves si longtemps. Son visage lui revint alors en mémoire, accompagné d’un souvenir douloureux. C’était à Kadic, le jour où elle lui avait déclaré:

« Entre nous, c’est copains et c’est tout »

Bon nombre d’interrogations se bousculaient dans sa tête. Pourquoi lui avait-elle dit cela? Se pouvait-il qu’il se soit trompé sur elle et ce qu’elle ressentait pour lui? Pensait-elle à un autre que lui à ce moment-là? Et de qui pouvait-il bien s’agir? Il repensait au contexte de l’époque et ne trouvait aucune réponse satisfaisante. Puis un visage apparût dans son esprit. Comme une révélation.

« Ho, non! Pas lui! » se dit-il alors.

Se pouvait-il alors que ce soit celui qu’il avait détesté au premier regard qui soit la cause de son chagrin? Cela lui apparut comme une révélation. Et si c’était lui qui était la cause de sa décision de mettre un terme à leur relation? Après tout, il avait quitté Kadic en même temps qu’elle et, n’étant pas derrière eux tout le temps pour les surveiller, qui sait ce qu’il aurait pu lui faire ou lui dire pour qu’elle tombe dans ses bras? Ou bien pire encore, qu’auraient-ils bien pu faire ensemble? Il n’osait trop y croire et pourtant cela lui paraissait tellement évident.

Son regard se fixa vers l’horizon et pourtant il ne contemplait pas la vue qui s’offrait à lui malgré cette belle journée ensoleillée. Comme il aurait aimé la passer avec elle, lui caresser le visage, l’embrasser, se perdre dans ses yeux magnifiques, se blottir contre elle et l’aimer pour l’éternité. Une émotion vint lui troubler cette pensée. C’était un mélange de haine et de regrets. De haine parce que, quelque part, il avait l’impression qu’elle lui avait menti à propos des sentiments qu’elle ressentait pour lui car elle n’avait sûrement pas décidé de tout arrêter avec lui du jour au lendemain. De regrets aussi car s’il s’était déclaré plus tôt, cela lui aurait sûrement évité d’endurer cela. Il s’en voulait tellement de ne pas avoir pu, de ne pas avoir su faire ce qu’il fallait au bon moment. Il lui en voulait aussi de ne pas l’avoir attendu. Mais, au fond de lui-même une question subsistait. Si elle ne s’était pas décidée à en rester là avec lui, combien de temps l’aurait-elle encore attendue?

Yumi et Marine arrivèrent dans leur cabinet. Elles se séparèrent pour se rendre chacune dans son bureau afin de préparer leurs rendez-vous de l’après-midi. Pour la belle japonaise, le cœur n’était pas à l’ouvrage. Elle repensait à ce que lui avait dit son amie. Plus elle y repensait et plus elle s’embrouillait l’esprit . Se pouvait-il qu’elle l’aime encore malgré toutes ces années? Après son chagrin d’amour récent, c’était la seule personne qui lui revenait au cœur. Mais comment cela était-il possible alors qu’elle pensait l’avoir oublié? Elle repensa alors à l’époque où tout était encore si simple. Ils étaient si heureux ensemble même s’ils ne s’étaient rien dit. Rien que d’apercevoir son visage d’ange et ses beaux yeux ou même d’entendre sa voix suffisait à la rendre la plus heureuse du monde. Mais, hélas pour elle, un autre fit son apparition et tout devint soudain bien plus compliqué dans sa tête. Il avait le même âge qu’elle et il avait lui aussi vraiment tout pour plaire.

« Pourquoi a-t-il fallu que tu vienne tout compliquer, William? Pourquoi? J’étais si heureuse avant que tu ne fasses irruption dans ma vie... »

Des larmes perlèrent dans ses jolis yeux. Elle ne put les retenir très longtemps. Elle se prit la tête dans les mains en reposant ses bras sur son imposant bureau en bois . Elle se laissa submerger par un sentiment de culpabilité et de gâchis. Pourquoi avait-elle été aussi impatiente avec lui? Et pourquoi n’avait-elle pas fait le premier pas, voyant qu’il n’arrivait pas à dépasser sa timidité? Après tout, à cette époque, les mœurs étaient libérées et, de ce fait, ce n’était pas forcément au garçon de faire le premier pas. Alors pourquoi n’avait-elle pas osé? Le poids de sa culture japonaise qui lui imposait de ne pas dévoiler ses sentiments en public? Car à chaque fois qu’ils se voyaient, ils étaient toujours en compagnie de quelqu’un d’autre. La peur de la réaction des autres, peut-être? À part les vannes pourries et les taquineries de Odd, il n’y avait pas vraiment de quoi s’inquiéter à ce sujet. La crainte de décevoir ses parents, alors? Lorsqu’elle leur avait annoncé qu’elle sortait avec Antoine (son ex), ils avaient plutôt bien accueilli la nouvelle. Alors pourquoi? En fait, elle n’en savait trop rien.

« Ma vie sentimentale est n’est qu’un échec complet. » pensa-t-elle. « Pourquoi ai-je tout gâché avec Ulrich? On aurait été si heureux ensemble, même si ça n’aurait duré qu’un temps. Et pourquoi ai-je passé tant de temps dans les bras de ce connard d’Antoine sans me rendre compte qu’il avait allait voir une autre depuis presque le début de nôtre relation? J’ai vraiment tout raté à m’être précipitée dans ses bras. Quelle conne j’ai été! »

Elle releva alors alors la tête au ciel et se dit alors, comme adressant une prière au ciel:

« Ulrich, si tu pouvais m’entendre! J’ai tellement besoin de toi! Comment ai-je pu me cacher l’amour que j’éprouvais envers toi depuis tout ce temps? Si tu savais comme je souffre. Après tout, c’est bien fait pour moi! Je t’ai tant fait souffrir la dernière fois qu’on s’est vus. Si tu savais comme je m’en veux terriblement! Tout ça, c’est de ma faute. T’aurais-je aimé si fort au point de rendre nôtre amour impossible? »

De grosses larmes coulaient de ses yeux le long de ses douces joues et venaient s’écraser sur le bureau contribuant chaque fois un peu plus à la petite flaque qui s’était formée au fil du temps. Soudain la porte de son bureau s’ouvrit brusquement, laissant apparaître Marine les bras chargés de dossiers .

« Tiens, ma cocotte! Karine s’est encore plantée dans les dossiers! Elle... »

Elle s’arrêta en plein milieu de sa phrase car elle venait de remarquer l’état dans lequel se trouvait la japonaise. Elle s’empressa alors de se décharger des dossiers qu’elle transportait et se précipita sur celle qui était devenue au fil des années sa meilleure amie. Elle s’accroupit à côté d’elle, posa une main sur son épaule et lui dit:

« Ben qu’est-ce qu’il y a, ma puce? Ça n’a pas l’air d’aller! Allez, vas-y, raconte-moi tout!
- Je suis trop conne! J’ai tout gâché! » lui répondit Yumi, larmoyante.
- « Quoi?! Rassures-moi, tu parles pas de ce connard d’Antoine, là??
- Mais non! Je te parles d’Ulrich...
- Ha, ouf! Tu m’as fait peur!! Mais pourquoi tu dis ça? Tu sais, les sentiments, ça ne se contrôle pas! C’est pas ta faute si tu t’es laissée séduire par un autre! Et puis tu ne pouvais pas savoir qu’Antoine était un e****é pareil!
- Peut-être, mais si j’avais appris à le connaître et si j’avais écouté les rumeurs qui courraient sur lui avant de me jeter dans ses bras, j’en serais pas là aujourd’hui! »

Yumi, qui s’était calmée quelque peu pendant qu’elle se confiait à Marine, se remit à pleurer de plus belle. Elle se sentait très mal. Marine, l’ayant remarqué, lui dit:

« Rentre chez toi, ma puce, t’es pas en état de travailler. Je vais m’arranger avec le patron et annuler tes rendez-vous de l’après-midi.
- Merci, Marine. T’es vraiment une super copine! » répondit la japonaise en s’essuyant les yeux et les joues.

Elle prit ses affaires et partit du cabinet et rentra chez elle. Une fois chez elle, elle s’installa devant la machine qui trônait sur un bureau, à proximité de la télévision. Elle l’alluma, et celui-ci se mit aussitôt à produire son habituel ronronnement sourd. La première chose qu’elle fit fut de consulter ses mails. Elle en recevait une bonne dizaine par jour, de ses amis, de sa famille, et parfois de ses collègues de bureau et de ses clients. Elle remarqua aussitôt que Marine lui avait envoyé un mail pendant qu’elle rentrait chez elle. Elle l’ouvrit et le lut. C’étaient des mots gentils de sa part pour la réconforter, mais aussi pour lui dire qu’elle passerait après le travail pour voir comment elle allait. Puis lorsqu’elle l’eut mit à la corbeille, elle en remarqua un comme s’il lui était apparu dans un flash. Le nom de l’expéditeur l’avait interpelé dès que la liste des messages reçus était réapparue sur l’écran. Ulrich Stern.

« Tiens?! Pourquoi il m’écrit? Que peut-il encore bien vouloir me dire après ce que je lui ai fait? » s’interrogea-t-elle, surprise.

Elle hésita à ouvrir ce message. Devait-elle le lire? Devait-elle le mettre dans la corbeille sans y jeter un coup d’œil? Elle se dit alors que s’il avait pris la peine de lui écrire, c’était sûrement parce qu’il s’était produit quelque chose de grave. Elle se décida à l’ouvrir. Le message lui apparut alors et elle le lut rapidement.

« Mais pourquoi il m’écrit tout ça?? » se demanda-t-elle tout haut quand elle eut fini.

Elle ne comprenait pas bien pourquoi Ulrich lui faisait toutes ces confidences. Surtout si longtemps après qu’ils se soient échangés leurs derniers mots. Mais une chose l’intriguait. C’était la fin du message. Qu’avait-il bien pu vouloir lui dire par là? Elle ressassait sans cesse ces quelques lignes dans sa tête afin d’essayer d’en comprendre la signification:

« Je t’aime encore. Je n’ai jamais réussi à t’oublier.
À l’heure où tu lis ces lignes, j’en aurai sûrement fini avec toutes ces souffrances qui durent depuis si longtemps.

Ulrich. »

Après quelques instants de réflexion, la signification du message lui apparut clairement.

« Ulrich! Non! Pas ça! » dit-elle alors en se prenant la tête entre les mains.



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Quelques larmes perlèrent dans ses yeux. Elle fut alors prise d’un sentiment de culpabilité. Après tout, s’il en était arrivé là, c’était un peu de sa faute à elle aussi. Et si elle était rentrée plus tôt, peut-être qu’elle aurait pu faire quelque chose. Elle regarda alors l’heure à laquelle elle avait reçu le message. 13 heures 18. Cela faisait donc une bonne demi heure qu’il lui avait envoyé ce message. Peut-être n’était ce pas trop tard pour éviter le pire. Elle rechercha alors le nom d’Ulrich sur internet. Elle découvrit alors qu’il avait fini par reprendre la grande entreprise de son père après des études avec des résultats en dents de scie. Il y avait même une photo de lui. Il était souriant dessus. Il avait l’air heureux. Mais à y regarder de plus prêt, elle remarqua que ses yeux ne disaient pas la même chose. Ils laissaient transparaître son fardeau intérieur. Elle vit alors l’adresse du siège de l’entreprise et la nota sur un bout de papier. Elle décida de s’y rendre en urgence.

Il était toujours là, sur la corniche. Il se demandait s’il avait bien fait d’envoyer ce mail. Cette question lui torturait l’esprit.

« Va-t-elle le lire ou bien va-t-elle le mettre directement à la corbeille? » se demanda-t-il. « Mais pourquoi j’ai fait ça? C’est évident qu’elle n’en a plus rien à foutre de moi!Pourquoi je m’acharne à penser à elle? Elle ne m’aime plus! Faudra bien que je me fasse une raison un jour. Elle est dans les bras d’un autre depuis longtemps. J’ai pas le droit de la faire souffrir et de lui gâcher son bonheur comme ça. Pourquoi la vie s’acharne-t-elle ainsi sur moi? Pourquoi est-ce que je souffre autant? Pourquoi? C’est injuste! »

Il allait repartir dans son bureau le cœur gros quand il remarqua un sac posé à côté de lui. Il se demandait qui avait bien pu l’oublier là car il était le seul, hormis les agents de la sécurité, à posséder la clé de la porte d’accès au toit. Il reconnut alors son sac , cela même avec lequel il allait en cours à la fac quelques années plus tôt. Mais que pouvait-il bien faire là? Il n’avait aucun souvenir de l’avoir amené à cet endroit avec lui. Il le saisit alors de la main droite et remarqua qu’il contenait quelque chose. Il l’ouvrit alors et y vit une bouteille en verre blanc. Il la sortit pour voir ce qu’elle contenait et lut sur l’étiquette la mention « Vodka ». Il reconnut aussitôt la bouteille qu’il avait ramené de son voyage en Russie quelques mois plus tôt et qu’il n’avait pas débouché. Il se posait de plus en plus de questions. Il ne comprenait rien de la situation. Après quelques instants de réflexion, il se dit alors:

« De toute façon, c’est bon pour ce que t’as! »

Puis il fit tourner le bouchon de la bouteille pour le dévisser et en but une gorgée. Celle-ci le fit tousser tellement l’alcool était fort. Il regarda l’étiquette et vit la mention « 60° ». Un vraie vodka comme on n’en trouve pas ailleurs qu’en Russie. Il en but alors une autre gorgée comme pour faire passer la première. Il sirota lentement le contenu de sa bouteille pendant encore une heure environ alors que les idées noires et les souvenirs douloureux défilaient dans sa tête seconde après seconde. Jusqu’au moment où il s’aperçut qu’une foule s’était réunie en bas de l’immeuble et le regardait. Il vit peu après des voitures de police et une ambulance arriver en bas. Les forces de l’ordre éloignèrent alors la foule du pied de l’immeuble. Alors qu’il regardait la scène avec amusement, il remarqua qu’il était complètement bourré, et regarda la foule. Il y vit une tête blonde.

« Tiens, c’est marrant! On aurait dit Odd! » se dit-il.

Il leva alors la bouteille vers le ciel comme pour la montrer à la foule et dit tout haut en regardant la tête blond plus bas:

« À ta santé, mon ami! »

Puis s’enfila une gorgée de ce qui restait du contenu de la bouteille. Il vit remarqua alors une autre tête blonde et un peu plus loin une tête à cheveux roses.

« Y a même Jérémie et Aélita! À vôtre santé à vous aussi! » leur cria-t-il, avant d’ingurgiter une énième goulée de son breuvage.

Mais en contrebas, la foule ne comprenait rien de ce qu’il disait tant sa voix était difficilement perceptible.

« Il ne manquerait plus que Yumi et tout le monde serait à nouveau réuni! Comme au bon vieux temps! Ha, Yumi...Yumi... »

Puis ses yeux s’inondèrent de larmes. Il fut saisi d’un sentiment de déception quant à lui-même.

« Regarde-toi, Ulrich Stern! Tu es devenu exactement ce que tu voulais éviter de devenir. » pensa-t-il. « Où sont donc tes rêves d’enfance? Où est la vie heureuse que tu voulais? La belle jeune femme que tu aimais plus que tout au monde, qu’as-tu fait pour la retenir et le rendre heureuse dans tes bras? Et tes rêves de devenir champion de pentchak silat? D’avoir de beaux enfants? Bref, que sont-ils devenus, tes rêves? Les aurais-tu oubliés? Où bien les aurais-tu reniés? Tout ça pour elle? »


Elle se précipita hors de chez elle sans attendre et se mit à courir dans la rue en direction du siège de l’entreprise de son ancien ami. Elle courut du plus vite qu’elle pouvait, tant et si bien que lorsqu’elle arriva à proximité, elle eut l’impression de n’avoir parcouru que quelques centaines de mètres depuis chez elle. Pourtant elle en était loin. L’immeuble de bureaux se trouvait en plein Paris alors qu’elle habitait la proche banlieue. Elle vit une foule immense au pied du building. Elle commença à la traverser. Elle remarque que toutes les personnes autour d’elle regardaient dans la même direction. Intriguée, elle se risqua à faire de même et quelle ne fut pas sa stupeur quand elle reconnut Ulrich assis sur la corniche tout en haut de l’immeuble. Elle s’arrêta tout net.

« Ho non! Ulrich! Ne fais pas ça, je t’en prie! Je suis là, j’ai tant besoin de toi » murmura-t-elle.

Elle l’avait dit d’une voie si faible que personne autour d’elle ne remarqua qu’elle avait dit quelques chose. Elle se remit alors en marche en directe de l’entrée de l’immeuble. Et sans ménagement, elle bouscula quelques personnes sur son passage. Elle voulait le rejoindre avant qu’il ne commette l’impensable et elle était prête à tout pour cela. Dans sa progression ralentie par les badauds, elle jetait un coup d’œil de temps en temps pour le surveiller. Elle craignait que le pire n’arrive avant qu’elle ait eu le temps de lui dire qu’enfin elle s’était rendue compte qu’elle l’aimait toujours et qu’elle regrettait de l’avoir tant fait souffrir. Elle ne cessait de se répéter intérieurement:

« Plus vite, Yumi! Plus vite! Sinon tu le regrettera jusqu’à la fin de tes jours! Allez! Plus vite! Il ne va pas t’attendre! »

En haut de l’immeuble, Ulrich n’avait toujours pas bougé de la corniche. Derrière lui, il entendit soudain des coups dans la porte métallique qui refermait l’accès au toit. Il tourna sa tête en direction de la source de ce vacarme. Il constata que la porte s’était refermée et verrouillée toute seule sans qu’il s’en rende compte. Mais cela ne lui posait aucun problème car il avait la clé qui lui permettait de l’ouvrir, ce qui n’était visiblement pas le cas de ceux qui voulaient le rejoindre. Il dirigea son regard vers la foule en contrebas, constatant qu’elle allait grandissante au fur et à mesure du temps au pied de l’immeuble. Il comprit alors pourquoi ils étaient tous rassemblés là.

« Ils croient donc tous que je vais sauter! Et c’est pour ça que tous ces imbéciles sont entassés en bas, juste pour voir si je vais le faire ou pas... Quelle bande de cons! Je ne suis pas assez fou pour ça... Ou bien peut-être suis-je trop lâche pour oser le faire... » pensa-t-il.

La porte de l’escalier menant au sommet de l’immeuble s’ouvrit brusquement dans un grand fracas. Ulrich sursauta puis se sentit soudain comme happé par une force contre laquelle il ne pouvait lutter. Les secouristes se précipitèrent dans sa direction, mais trop tard. Sur la corniche, plus personne. Dans la foule en contre-bas, des cris de terreur, des yeux cachés, des spectateurs impuissants. Sur son visage, un courant d’air rafraîchissant. Dans sa tête, une pensée pour elle, pour eux et pour tous leurs amis. Dans ses yeux, Yumi au milieu de toute cette foule. Puis le sol. Et dans son corps tout entier, une douleur effroyable. Dans sa tête, un regret mêlé à un soulagement. Le noir, enfin. Puis plus rien. Sur le trottoir, un corps inerte. Parmi la foule, un cri déchirant. Celui de Yumi constatant son échec avec effroi alors qu’elle n’était qu’à quelques mètres de la porte d’entrée de l’immeuble.

« ULRICH! NOOOOOOON! »

Elle avait les yeux remplis de larmes. Elle se précipita vers son corps, bousculant tout le monde sur son passage. Elle continuait à crier et à pleurer. Elle s’en voulait. Elle savait qu’elle aurait dû lui parler il y a déjà si longtemps. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que s’il en était arrivé là, c’était entièrement de sa faute, à elle et à personne d’autre. Elle arriva au niveau du cordon de sécurité qu’elle passa dans son élan sans la moindre résistance et se précipita sur le corps inanimé de son ami, face contre terre.

« Ulrich! Pourquoi? Pourquoi tu ne m’as rien dit? Pourquoi? Ne me laisse pas, s’il te plaît! J’ai besoin de toi! » hurla-t-elle en sanglots, agenouillée devant la dépouille de son ami.

Odd et Aélita sortirent d’on ne sait où et se précipitèrent vers Yumi. Elle remuait le corps d’Ulrich comme pour tenter de le réveiller, mais en vain. Elle ne voulait pas qu’il soit mort. Elle ne supportait pas cette idée. Odd et Aélita la saisirent par les épaules pour l’éloigner du corps d’Ulrich. Elle se débattait pour rester auprès de lui. Elle espérait toujours qu’il se réveillerait et qu’il se relèverait.

« Yumi! Arrêtes! C’est trop tard! On ne peut plus rien pour lui! » cria Odd, les larmes aux yeux.

Elle le regarda quelques instants, incrédule.

« Comment tu peux dire ça! C’est ton meilleur ami! On peut encore faire quelque chose pour lui! Je veux pas le laisser mourir sans rien faire! Non! Je veux pas! » déclara-t-elle.

Elle ne se contrôlait plus. Elle était en état de choc.

« Arrêtes, Yumi! Il est mort! Et on ne peut rien y changer! » rétorqua Odd en la secouant.

Et soudain...











« ULRICH!! »

Un sursaut dans l’obscurité. Des larmes sur des joues qui n’en avaient été que trop mouillées. Un cœur palpitant très fort et à un rythme soutenu. Une respiration rapide. Comme si elle avait eu le souffle coupé quelques secondes auparavant. Elle passa ses mains sur ses joues pour essuyer ses larmes.

« Quel étrange cauchemar! Pourquoi est-ce que j’ai rêvé de lui comme ça? »

Elle regarda autour d’elle. Son appartement était plongé dans la pénombre car elle n’avait pas pris le temps d’ouvrir les rideaux le matin même. Seuls quelques rayons de soleil perçaient, éclairant quelque peu la moquette du salon. Elle était allongée sur son canapé dans la position exacte où elle s’était affalée dessus quand elle était rentrée du travail. Elle poussa un soupir de soulagement. Tout cela n’avait été qu’un rêve, un bien mauvais rêve. Elle repensa à ce que Marine lui avait dit plus tôt dans la journée. Elle s’interrogeait. Était-ce dans ce rêve ou dans la réalité qu’elle avait dit cela? Et devait-elle reprendre contact avec lui? Tout ça lui semblait si réel. Et si c’était vraiment la réalité? Le doute commença à s’installer en elle. Elle n’était plus sûre de rien. Elle prit son portable posé sur la table basse et regarda l’heure qu’il était. 16 h27.

Au même instant, dans son bureau. Des gouttes de sueur sur le front. Un poing serré par l’émotion. Il passa sa main droite sur son visage pour l’essuyer. Il s’était affalé devant son ordinateur après s’être assis lorsqu’il était redescendu du toit de l’immeuble. Il sentit comme une légère douleur sur le haut de son crane. Il y passa sa main et sentit comme de petites marques.

« Ho non! C’est pas vrai! Maintenant, je m’endors sur mon clavier! Comme Einstein! Si Odd avait été là, il se serait sûrement pas gêné pour me faire des vannes pourries! Sacré Odd! »

Il se mit alors à rire tout seul. Il imaginait bien la situation. Mais tout ça, c’était un temps révolu depuis bien des années. Il les revoyait tous, à l’époque où ils étaient encore heureux. Lui, Odd, Aélita, Jérémie... Et elle. Il repensa alors au mauvais rêve qu’il venait de faire.

« Non...Ce n’est pas ce que je veux... » se dit-il comme pour s’en convaincre. « Yumi... Je t’ai dans la peau jusqu’au plus profond de moi. Parviendrais-je à t’oublier un jour? Mes souffrances s’arrêteront-elles un jour, que je puisse enfin vivre heureux? »

Il se prit la tête entre le mains en appuyant ses coudes sur ses genoux. Son cauchemar l’avait vraiment secoué. Et une fois de plus elle était dans son rêve. Il avait l’impression de devenir fou.Mais sa folie n’était juste qu’une impression, où était elle bien réelle? Il pensait à elle sans arrêt. Il n’avait plus qu’elle en tête et cela s’en ressentait sur son travail. Il fallait à tout prix qu’il trouve un moyen de la sortir de son esprit, sans quoi il ne tarderait plus à perdre la raison. Souffrait-il autant pour que son subconscient l’imagine sauter du haut du building pour mettre fin à ses jours? Et pourquoi avait-il vu Yumi dans la foule courant vers lui en pleurant alors que d’habitude, dans ses rêves précédents, elle n’avait de cesse de le repousser? Tout cela n’était que pure imagination et pourtant cela lui avait semblé si réel. Était-ce un signe du destin pour qu’il aille vers elle? Où pour qu’il passe à autre chose? Il en restait perplexe.

Elle était assise dans le canapé.Elle réfléchissait à ce que pouvait bien avoir pu signifié ce rêve. Son subconscient lui démontrait-il enfin qu’elle l’aimait encore depuis tout ce temps? Et que si elle ne faisait rien, elle allait finir par le perdre à tout jamais? À moins que ce ne soit déjà trop tard? Elle n’en savait trop rien. Elle ne savait plus quoi penser. Elle resta pendant de longs instants dans cette position afin de tenter d’éclaircir ce qu’elle avait dans la tête, quand quelqu’un sonna à la porte. Elle fut tirée de ses pensées. Elle se leva, sécha ses dernières larmes et se dirigea vers l’entrée pour ouvrir la porte. Elle y retrouva Marine.

« Mais qu’est-ce que tu fais là? T’es pas au boulot à cette heure-ci? » lui demanda Yumi, surprise de la retrouver là.
- « Ben non! T’as vu l’heure qu’il est? Il est presque 19 heures!
- Quoi?! Déjà?
- Voilà ce qui arrive quand on passe son temps à se morfondre! On voit pas le temps passer!
- Sympa! Moi qui avait besoin d’une amie, une vraie!
- Mais non! Je rigolais!
- Ha! Je préfère ça! Allez, rentre! On va pas passer la nuit sur le palier! »

Marine pénétra alors dans l’appartement. Elle retira son manteau, le posa sur le porte-manteau de l’entrée puis les deux amies s’installèrent dans le salon. Marine vit que Yumi avait l’air triste. Elle lui demanda:

« Alors? Ça n’a pas l’air d’aller! Ça va pas mieux depuis ce midi?
- Ben non, pas vraiment...
- Allez, raconte-moi tout!
- Quand je suis arrivée, je me suis endormie sur le canapé. Et ensuite, j’ai fait un de ces cauchemars...
- C’est pas grave! C’est juste un cauchemar!
- Ouais, mais là, c’était... »

Marine vit que la japonaise commençait à avoir les larmes aux yeux. Elle se rapprocha d’elle et la serra contre elle en lui disant:

« Pleure pas. Raconte-moi tout, ça ira mieux après. »

Yumi se lança dans le récit de ce qu’elle avait rêvé. Le mail, sa course contre la montre, la chute d’Ulrich, les paroles de Odd et Aélita... Marine était impressionnée tellement ce que disait Yumi était précis et regorgeait de détails. Elle resta la regarder quelques instants sans dire un mot après ce qu’elle venait d’entendre. Yumi se sentait déjà un peu mieux après s’être confiée, et cela se voyait sur son visage. Marine en profita pour lui faire part de son opinion sur quelque chose qu’elle avait déjà cru comprendre lors de leur discussion pendant le déjeuner.

« Tu sais quoi?
- Non, mais quelque chose me dit que je vais pas tarder à le savoir!
- Plus je t’écoute parler et plus j’ai l’impression que t’es encore amoureuse de ton Ulrich! »

La japonaise ne répondit pas et son visage devint alors rouge écarlate. Elle était gênée par ce que venait de dire son amie et pourtant elle qu’elle avait raison. Marine décida d’enfoncer le clou:

« Tu devrais peut-être l’appeler, tu sais. Peut-être qu’il t’aura pardonné...
- Ça m’étonnerait. Et puis si ça se trouve, il est marié et il a des enfants.
- Mais qu’est-ce que t’en sais? Ça ne te coûtera rien d’essayer!
- Si ça se trouve, il est heureux aujourd’hui et je ne voudrais pas lui gâcher son bonheur en faisant ressurgir en lui des mauvais souvenirs...
- Qu’est-ce que t’en sais?? T’as toujours son numéro de téléphone?
- Oui, je crois. Mais il va savoir que c’est moi et il va sûrement pas vouloir décrocher...
- Rhaaa... Mais t’es fatigante, à la fin! »

Marine se leva du canapé où elle était assise et saisit d’un geste vif le téléphone portable de Yumi qui était posé sur la table basse. Elle fouilla tant bien que mal dans le répertoire en se débattant de Yumi qui avait bondit sur elle pour essayer de l’en empêcher. Son regard s’arrêta sur un nom. Elle releva la tête vers la japonaise en écarquillant les yeux.

« Non mais j’hallucine!LE Ulrich Stern?! C’est de lui que tu me parles depuis tout à l’heure?!
- Oui, pourquoi? Tu le connais?
- Si je le connais?? C’est le patron d’une des plus grosses entreprises de France! En plus il est super mignon! Et toi, tu me demande si je le connais... Tu te rends compte de la chance que t’as!
- Tu parles d’une chance! Je suis sûrement la seule personne au monde qu’il ne veut plus voir...
- Arrêtes ton délire, Yumi! Je suis sûre qu’il n’attend que toi... Et puis, tu sais,il est célibataire! Alors...
- Là, c’est toi qui délire! Allez, rends-moi mon portable!
- Tu peux toujours courir! »

Marine appuya sur une touche puis colla le portable à l’oreille de Yumi.

« Tiens! Maintenant, c’est à toi de jouer! » déclara-t-elle.
- « Hé! Mais arrêtes!! T’es folle!! Qu’est-ce que je lui dis?? » répondit la japonaise en panique.
- « Tu verras bien! T’as qu’à improviser! »

Il était toujours dans son bureau. Depuis deux bonnes heures, il essayait se changer les idées. Il vit qu’il était déjà presque 19 heures 30. Il se décida à rentrer chez lui... Il commença à ranger les quelques dossiers qui trainaient sur son bureau puis éteignit son ordinateur lorsque son téléphone, qui se trouvait dans la poche intérieure, se mit à vibrer. Il l’en sortit et décrocha.

« Allô? »

Pas de réponse. Il retenta.

« Allô? Qui est-ce? »

Toujours aucune réponse. Puis il entendit un léger souffle dans le téléphone.

« Allô? Répondez! Je sais que vous êtes là! J’ai entendu vôtre respiration dans le téléphone! »

Pour seule réponse, il obtint que son appelant lui raccroche sans dire un mot. Qui était-ce? Et pourquoi l’appeler à une heure aussi avancée dans la nuit? L’espace d’un instant, il avait cessé de penser à elle. Il s’en rendit compte et fut soulagé de constater que, par moments, il arrivait à ne plus être submergé par les émotions qu’elle procurait en lui.

« Mais... Et si...? » pensa-t-il. « Non! Faut que j’arrête de délirer! Et puis pourquoi m’aurait-elle appelé? Qu’aurait-elle à me dire? Faut vraiment que j’arrête de me faire des films tout seul... »

Il replaça son portable dans sa poche intérieure puis se leva et enfila sa veste. Il sortit de son bureau et referma la porte à clé derrière lui.

Elle reposa son téléphone sur la table basse et se laissa retomber sur son canapé. Pourquoi avait-elle été incapable de dire un mot? Pourquoi son cœur s’était-il mis à battre si fort tout à coup? Se pouvait-il alors qu’elle l’aime encore ? Elle était complètement troublée. Fort heureusement, Marine avait pris soin de masquer son numéro et donc il ne saurait jamais que c’était elle qui l’avait appelée.

« Non mais je rêve!!! Pourquoi t’as rien dit??? » questionna Marine.
- « Je... Je sais pas... » répondit Yumi, toute troublée.
- « J’y crois pas! Tu crèves d’envie de lui parler et lorsque t’as enfin l’occasion de le faire, tu trouves le moyen de lui raccrocher au nez!
- Heu... Ben... Je... Je savais pas quoi lui dire...
- Tu sais combien de filles rêvent d’être à ta place?? Alors gâche pas ta chance et reprends contact avec lui!
- Je suis désolée, je suis pitoyable...
- Mais non! Arrête de dire des conneries! T’es une fille géniale! Et puis si t’as pas pu lui dire un mot, ça veut dire que t’es encore folle de lui, non?... Bon, on réessayera demain! Je dois y aller, il y a quelqu’un qui m’attend!
- O.K., vas-y! Dis bonjour à Arnaud de ma part.
- J’y manquerais pas! »
Puis Marine reprit ses affaires et sortit de l’appartement de Yumi pour rentrer chez elle. Puis elle se retourna vers Yumi qui la raccompagnait jusqu’à la porte d’entrée et lui dit:

« Tiens, au fait! J’avais oublié de te dire! On a un nouveau client et il a demandé à ce que ce soit toi qui t’occupes de lui! Il a dit qu’il te connaît! En plus il est super beau gosse! Comme ça, si jamais ça marche pas avec ton Ulrich, tu pourras toujours te rattraper sur lui!
- Marine!
- O.K., O.K.! Je m’en vais! Allez, bonne nuit, ma puce!
- Bonne nuit, ma folle furieuse! À demain!
- À demain! Comme d’hab’, je passe à 8 heures!
- Pas de problème! »

Puis Yumi referma la porte et se dirigea vers sa chambre pour aller se coucher. Quelques minutes plus tard, toutes les lumières étaient éteintes dans l’appartement. Mais elle ne dormait pas encore. Elle était allongée dans son lit, à regarder le plafond dans l’obscurité. Elle repensait à sa voix. Elle lui avait paru si agréable malgré le ton qu’il avait employé. Cela lui avait fait du bien de l’entendre à nouveau, même si elle était devenue un peu plus grave depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Elle repensait également à ce que Marine venait de lui dire. Peut-être qu’au fond, sa meilleure amie avait raison. Elle ferma les yeux et s’endormit sur cette pensée.



Le lendemain matin, 9h30. Yumi et Marine venaient se dirigeaient vers leurs cabinets quand d’un coup...

« Mademoiselle Ishiyama? »

Elle resta figée. Elle ne se retourna pas vers son interlocuteur. Cette voix si particulière, elle semblait l’avoir reconnue même si elle était devenue plus rauque avec les années. Était-ce bien lui? Après toutes ces années sans se voir, il était venu jusqu’à elle. Mais pourquoi? Il ne lui en voulait donc pas d’avoir coupé les ponts avec lui et tous ses amis de Kadic?

« C’est bien vous mademoiselle Ishiyama? » continua l’homme derrière elle.

Elle se retourna vers lui. Elle le reconnut presque instantanément malgré le fait qu’il avait bien changé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Et pourtant c’était bien lui. Il était là, devant elle, se tenant droit comme un i, un grand sourire aux lèvres. Son visage n’avait pas beaucoup changé malgré les années et une barbe mal rasée qui y avait pris place. Il avait les cheveux noirs, mesurait un bon mètre quatre-vingt et avait visiblement une musculature très développée. Il portait un costume noir très élégant et ses yeux étaient cachés derrière des lunettes noires.

« Ben alors?? Tu me reconnais pas? » poursuivit-il.

Effectivement, elle avait cru reconnaître sa voix précédemment mais quelque chose ne collait pas avec son visage. mais ses cheveux ainsi que sa démarche semblaient être celui d’un autre qu’elle avait aussi bien connu. Elle eut une hésitation plus elle se lança:

« Odd... Dumbar?! » dit-elle alors, amusée.
- « Quoi?! Odd Dumbar?! Comment oses-tu me faire ça, à moi, le plus grand séducteur que le monde ait connu?? » rétorqua l’homme interloqué par ce qu’il venait d’entendre.
- Excuses-moi
- Ho!... Là, franchement, Yumi, tu me déçois! Oser mélanger mon nom avec celui de ce... Enfin voilà, quoi! Non mais franchement! On n’a pas idée de faire ça avec le grand, le magnifique, l’illustre, que dis-je! Le dieu vivant! Odd Della Robia!
- Pardonnes-moi mais c’était trop tentant avec tes cheveux!
- Quoi, mes cheveux?? Qu’est-ce qu’ils ont, mes cheveux?? Ils sont très bien, mes cheveux!
- Ben, c’est-à-dire que ça te change vachement... »


Yumi fit entrer son vieil ami dans son bureau. Après quelques instants, Odd demanda:

« Dis donc, ils sont tous comme ça, ici? Déjà que hier, il y a une espèce de folle qui n’a pas arrêté de me draguer...!
- Quoi?! Et cette fille, elle était pas blonde, par hasard??
- Si, pourquoi?
- Ha, O.K.! Je me disais bien, aussi! Tu ne changeras jamais!!!!
- Comment ça??
- En fait, c’est toi qui a essayé de la draguer mais tu t’es encore pris un râteau!
- Ouais... Bon... O.K.... J’avoue! Mais je suis sûr qu’elle t’a tout raconté!
- Même pas!
- Comment t’as su, alors??
- Ho, mais c’est très simple! Elle va se marier le mois prochain!
- Ha! O.K.! Je comprends mieux pourquoi elle a résisté à mon charme pourtant irrésistible! »

Tous deux éclatèrent de rire. Quand ils furent calmés, Yumi poursuivit:

« Bon, dis-moi ce qui t’amène ici, ô toi divinité incarnée!
- Ben, voilà... »


12h08. Après deux heures et demi de discussion entre la belle japonaise et le dragueur au charme irrésistible à propos de ce qui l’amenait en ce lieu, ils se décidèrent tous deux à mettre un terme à cet entretien. Ils se levèrent alors et sortirent du bureau. Au moment de se dire au revoir, Odd se retourna vers Yumi et lui fit une requête:

« Dis, Yumi. On peut pas se quitter comme ça! Depuis le temps qu’on ne s’est pas vus, on a plein de choses à se dire! Ça te dirais que je t’invite au resto, ce midi?
- Heu... Ben... » répondit-elle, un peu surprise. « O.K., c’est d’accord. Mais avant je dois faire quelque chose. Tu m’excuse deux minutes?
- Comme tu veux, princesse! »

Puis Yumi s’éloigna de Odd et prit la direction du bureau de Marine. Elle frappa à la porte et entra sans attendre la réponse de son amie. Celle-ci était plongée dans ses documents à étudier pour quelques affaires concernant des clients qu’elle recevrait plus tard daans la journée.

« Coucou, folle furieuse! Je passe juste en coup de vent pour te dire que je mange pas avec toi ce midi! Mon client de ce matin m’a invité au resto! » déclara Yumi.
- « Quoi? Ce dragueur de pacotille qui se prend pour une star?? » répondit l’intéressée.
- Ben ouais! Et puis c’est un vieil ami du temps où j’étais au collège! Alors je peux pas refuser! En plus ça fait super longtemps qu’on s’est pas vus, tous les deux! On va avoir plein de choses à se raconter!
- Hou là! Toi, tu vas avoir bien des choses à me raconter plus tard sur ton passé, petite cachotière!
- Je sais, je sais! J’ai encore des tonnes de secrêts à te raconter... Bon, allez! Il faut que je te laisse! Il va s’impatienter!
- O.K.! À plus, ma puce!

Après cette petite discussion, Yumi sortit du bureau de Marine en lui faisant un petit signe de la main pendant qu’elle refermait la porte derrière elle. Puis elle retourna dans son bureau pour prendre quelques affaires et rejoignit Odd qui l’attendait d’une manière pas très sage devant l’ascenseur. En effet, il était en train de draguer sans retenue celle qui s’était présentée à lui quelques heures plus tôt comme étant la plus grande de toutes ses admiratrices. Yumi, voyant la scène, ne put s’empêcher de sourire et de lui dire:

« Sacré Odd! Toujours fidèle à ta réputation!
- Hein?! Quoi?! Comment ça? Quelle réputation? » interrogea Odd.
- « T’es toujours aussi dragueur!
- Moi?? Dragueur?? Non! Séducteur émérite, oui! » déclara-t-il le plus sérieusement du monde.
- « Non mais sans blague! Qu’est-ce qu’il faut pas entendre, des fois! Je vous jure!
- Ben quoi? C’est vrai!
- Ouais, ouais! On va dire ça comme ça! Bon, allez, je suis prête! On y va?
- Ha! Enfin! C’est pas trop tôt! Parce qu’il y a mon ventre qui rouspète depuis au moins dix minutes!
- Quoi?? Seulement dix minutes? T’es malade ou quoi? En temps normal, t’aurais eu fin juste après avoir fini d’engloutir ton petit dej’! Qu’est donc devenu le ventre à pattes que j’ai connu il y a bien longtemps? » rétorqua la nippone avant d’éclater de rire.
- « C’est ça! Rigole,» dit-il, Puis l’ascenseur arriva à leur étage. Les deux amis montèrent et le bel homme appuya sur le bouton du rez-de-chaussée. Pendant la descente, Odd en profita pour demander:

« Au fait, tu connaîtrais pas une bonne adresse dans le coin pour ce midi, parce que je connais pas le quartier...
- T’inquiètes pas, je connais un resto sympa pas très loin d’ici. Tu m’en diras des nouvelles!
- O.K., je te fais confiance! »

Une fois arrivés en bas de l’immeuble, ils sortirent dans la rue et se mirent en rout en direction du restaurant auquelle Yumi avait fait référence quelques instants plus tôt. Ils commencèrent à parler de ce qu’ils avaient fait et ce qu’ils étaient devenusdepuis le temps qu’ils ne s’étaient pas vus.

12h13. Ulrich venait d’en finir avec une réunion du conseil d’administration qui lui avait pris toute la matinée. Il sortit de la salle de réunion et se rendit dans son bureau pour prendre sa veste. Il passa devant le bureau de sa secrétaire et lui signala au passage qu’il s’absentait pour aller déjeuner et qu’il risquait d’être long. Il descendit les étages par les escaliers et sortit de l’immeuble. Une fois dans la rue, il commença à marcher au hasard. Il avait besoin de s’aérer. Mais il n’y parvenait pas vraiment. Il repensait à son rêve. Celui-ci l’avait grandement perturbé. Pourquoi avait-il rêvé de cela? Était-ce un signe du destin lui disant que tout cela finirait par l’avoir? Fallait-il donc qu’il reprenne contact avec elle? Et quelle serait sa réaction? Le rejetterait-elle à nouveau? Lui répondrait-elle? Allait-il ne faire qu’en souffrir plus? Rien que pour cela, il se dit qu’il allait prendre le temps pour bien y réfléchir. Il ne voulait pas raviver ses souffrances mais qu’elles cessent enfin.

« Arrête de penser à elle, Ulrich! » se dit-il. « Tu te fais du mal pour rien. Oublie-la comme elle t’as sûrement oublié depuis longtemps de son côté.Il faut que tu te fasses une raison. Elle ne reviendra jamais vers toi. Elle n’a aucune raison de le faire. Et espérer quelque chose venant de sa part maintenant relève de l’utopie. Oublie-la, Ulrich, oublie-la. C’est ce que tu as de mieux à faire. »

Au plus profond de lui-même, il avait toujours l’impression d’éprouver de l’amour pour elle. Mais après tout ce temps passé loin d’elle, était-ce toujours de l’amour? Ou bien était-ce devenu des regrets? Ou encore juste un souvenir qui avait gardé l’empreinte de ses sentiments passés? Il n’en savait trop rien. Il n’avait jamais été aussi peu sûr de ses sentiments.

Bras dessus, bras dessous, les deux amis poursuivaient leur chemin jusqu’au lieu de restauration, discutant joyeusement de tout et de rien. Odd, constatant que le bout de chemin qu’ils avaient déjà parcourus commençait à être long, demanda:

« Dis donc, Yumi. Il est encore loin, ton resto?? Parce que là, je suis pas loin d’être en hypoglycémie!!!
- Non, non, on y est presque! »

Puis Yumi s’arrêta brusquement et se tourna vers Odd. Elle avait perdu son sourire. Elle avait même l’air inquiète.

« Dis, Odd. Tu m’en veux pas trop de m’être éloignée de vous comme ça? » lui demanda-t-elle.
- « Mais pourquoi je t’en voudrais? À un moment donné, on doit tous faire des choix, bons ou mauvais. C’est la vie!
- Oui, mais je m’en veux, tu sais! Vous avoir lâchement abandonnés, comme ça, sans donner de nouvelles. Quand j’y repense , je trouve que j’ai été franchement débile... J’ai honte, tu sais... »

Des larmes firent leur apparition dans les yeux de la jeune femme. Odd la prit dans ses bras pour la réconforter.

« Yumi, c’est pas grave. C’est du passé. Si tu l’as fait, c’est parce que tu avais sans doute une bonne raison. Je ne t’en veux pas pour ça. »dit-il, sur un ton rassurant.
-C’est vrai? Tu ne m’en veux pas?
- Bien sûr que je ne t’en veux pas. Je regrette juste que tu ne nous en ai
pas parlé avant, c’est tout. Mais je ne t’en tiens pas rigueur. On est amis et on le restera pour toujours, surtout après ce qu’on a vécu ensemble, pas vrai? "

Yumi fut soulagée d’entendre ces paroles. Elle remarqua à quel point il avait gangé en maturité sur certains points. Elle esqissa alors un sourire et posa sa tête sur les pectoraux de l’ancien gringalet. Puis elle ferma les yeux.

« Merci, Odd. » lui dit-elle alors.

Ulrich continuait son chemin, perdu dans ses pensées mélancoliques. Soudain, au détour d’une rue, son regard fut attiré par quelqu’un. Un homme. Grand, blond, lunettes de soleil sur les yeux, arrêté au beau milieu de la rue. Et elle, toujours aussi belle, toujours aussi radieuse. Mais elle dans les bras d’un autre, la tête posée sur la poitrine musclée de l’homme en question. Elle avait un sourire sur les lèvres. Il était figé sur place. C’était la première fois qu’il la revoyait depuis leur dernière discussion.
(fin de la fic puisée)

Dès qu’il la vue, cette phrase n’arrêta pas de retentir de sa tête :"Je ne t’attend plus".Il en devient fou, et fonce à toute vitesse pour fuir cette vision. Epuisé, il s’arrêta dans une ruelle et tenta de trouver une explication:

"Non, non, c’est pas possible, ou bien elle t’a déjà remplacé. Je me suis trompé sur mes sentiments depuis petit, ou bien ce n’est qu’un malentendu, non, non, ce qu’est n’un malentendu" se dit-il pour se rassurer, mais rien n’y fait. Il en veut à la terre entière, et principalement à Yumi et cherche un plan pour se venger d’elle

1 mois plus tard, Ulrich est introuvable à son travail et, pour cause, il est devenu un criminel inconnu, sa folie l’a fait sombrer et il cherche Yumi pour se venger de tout ce qu’elle lui a fait.
Pendant tout ce mois, Ulrich s’est entraîné à l’escalade, au combat au corps-à-corps et à l’arme blanche, et est maintenant capable d’escalader les bâtiments.
Yumi, elle, pendant tout ce mois, n’a pas arrêté de se rejeter les problèmes d’Ulrich, car elle pense que c’est de sa faute si Ulrich a disparu, et elle se confie à Marine:

"J’ai été trop nulle d’espérer un retour d’Ulrich vers moi! dit-elle entre deux sanglots
-Mais non, son entreprise est peut-être en faillite, il va revenir je te dis!"

Juste après cette discussion,un assassin(Assassin’s Creed) ( un homme au visage caché) détruit la porte d’entrée de l’appartement de Yumi, et tente de la kidnapper. Une bagarre s’en suit mais l’assassin reprend rapidement le dessus et l’atrappe facilement grâce à son agilité déconcertante.
Yumi est bâillonnée est ses yeux sont bandés tandis que ses mains est ses pieds sont libres, mais elle ne pourra pas aller loin car le bandage des yeux est reliée à l’assassin par un fil. Marine a été rouée de coups et est inconsciente, mais l’assassin veut capturer tous les Lyokoguerriers pour une raison inconnue, donc il fait attention de laisser quelques indices sur le lieu de l’enlévement, car il sait que Marine appellera Odd, il lui a demandé si elle connaissait un ami de Yumi. Elle répondit qu’elle connaissait le nouveau William



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Marine, comme l’assassin(référence à mon jeu préféré, c’est pas un killer) l’avait prévu, appela Odd qui, en l’honneur d’Ulrich, était coiffé en lyokoguerrier.Il avait appelé pour leux expliquer aussi

"-Donc, maintenant, en plus de chercher Ulrich, on doit chercher Yumi et un fou athlétique psychopate! C’est super!! dit-Odd fou de rage.
-Tiens, je me demande si... Non c’est impossible. Pensa Aelita
-Calme toi Odd, il faut chercher des indices, on en trouvera peut-être qui sait"

Jérémie avait raison, car en 10 minutes, la bande(sans Marine qui était partie, même si le coeur n’y était pas vraiment), trouva l’indice.

Du côté d’Ulrich et de Yumi


Yumi s’était endormie, avec les blessures que l’assassin lui a faites, elle ne le savait pas mais Ulrich, qui était au courant par je ne sais quel miracle, mis un avis de recherche et une récompense pour celui qui retrouvait Yumi.

Yumi a été réveillé par un baiser passioné d’une personne qu’elle ne reconnut pas tout de suite mais, lorsqu’elle le vit, lui sauta au cou

"-Ulrich! Je croyais que tu me détéstais!
-Tu es folle, je t’aime comme un fou, et je suis venu te voir
-Mais comment tu m’as retrou...
-Chut, dit Ulrich avant de l’embrasser passionnément et amoureusement. Yumi se laissa faire
-Je t’aime", lui répondit-elle avant de l’embrasser encore une fois

Du côté de la bande

"-J’ai trouvé un indice! Cria Aelita, folle de joie
-OUAIIIIIIIIIS! Crièrent les deux blonds
-Qu’est ce que c’est? Demanda Odd
-Une adresse, on y va tout de suite, pas de temps a perdre, dit Jérémie"

Ils arrivèrent à l’adresse en peu de temps.



C’était un tribunal, qui donnait l’accès sur une vieille prison.Les deux bâtiments sont inutilisés pour cause de troubles sismiques.

"Le tribunal abandonné", soufflèrent nos héros

Du côté d’Ulrich et de Yumi

"-Désolé, mais je dois partir, lui dit-il
-Pourquoi?
-J’ai rendez vous au boulot, car je repars travailler! lui dit-il avec un sourire qui la fit craquer
-Tu vas revenir?
-Si j’ai le temps, oui.
-Je t’aime, lui dit-elle avant de le laisser partir
-Moi aussi."Et ils s’échangèrent un dernier baiser avant qu’Ulrich reparte

Pourtant, une question taraudait dans sa tête:"comment sait-il où je suis?"

Mais elle n’eut pas le temps de réfléchir que son kidnappeur la prit, l’installa sur une chaise et le ligota avant de la pousser

"-Pourquoi m’as-tu kidnappé?
-Je cherche tes amis. Ils viendront sûrement t’aider"

Du côté de la bande

Ils entrèrent dans le tribunal, sans savoir ce qui les attendait.



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Lorsqu’ils entrèrent au tribunal, cette question était dans toutes les pensées: "qui est ce kidnapper?"


Malheureusement pour eux ils n’eurent pas le temps car trois gardes du tribunal se jetèrent sur nos héros, une batte à la main


Aelita tomba au sol et se fit frapper plutôt fort, tandis que Jérémie tiens, mais risque de lâcher face aux coups répétés de ces gardes d’élite, et Odd repoussa le garde avant de contrer un coup de batte, de la lui arracher des mains et de lui mettre un coup... Vous savez où quoi :oops: avant d’assommer le garde d’Aelita mais celui de Jérémie, furieux, jeta ce dernier au sol et se rua sur Odd qui ne put qu’encaisser les coups jusqu’à que Jérémie prit une batte et joua au base-ball avec la tête du garde.

Lorsqu’ils passèrent ce couloir plein d’émotions, Odd sentit quelque chose qui clochait, mais quoi?

"-Aelita, sors de ce tribunal, monte la garde avec une des battes O.K?"

Aelita acquiesça et sortit du bâtiment.

En continuant, Odd et Jérémie la salle où les procès sont jugés(j’ai oublié le nom), mais le kidnapper a trouvé un coin en hauteur où sont fait prisonniers les pires criminels.Si on saute de cette hauteur, on meurt.

Le kidnapper apparut avec une Yumi bâillonnée et ligotée à une chaise qui pend dans le vide.

"-Enfin, vous voilà, c’est qu’on s’ennuyait nous,Dit le kidnapper avec humour, mais il manque quelqu’un à la fête, non? dit -il avait de demander a des gardes de venir.Ils avaient Aelita prisonnière et inconsciente.
-Aelita! dit Jérémy avant de courir vers elle, mais fut stoppé par le kidnapper
-Tu réponds à une de mes questions avant d’aller la voir, ok?Alors, Yumi ou Aelita? Choisis
-Arrête Jérémy, on ne peux pas tuer Yumi pour Aelita!
-Tu as raison, pour l’instant fuyons, nous verrons plus tard une stratégie."



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Bon suite, je suppose que vous l ’avez attendue, ça fait longtemps que j’en ai pas postée.

Jérémie et Odd fuyaient, et trouvèrent, à 100 mètres a peu près du tribunal, une petite maison qui avait l’air abandonnée, ils y entrèrent:

"-Eh ben, c’est joli! commença Odd, et il avait bien raison, la maison ne devait être abandonnée que depuis quelques heures auparavant
-J’ai une idée, commença Jérémie assez calmement malgré la situation. Et si on en faisait notre QG, j’ai pas envie de retourner à Paris et faire plein de fois le chemin, alors t’es d’accord Odd?
-Ouais, ok, mais il nous faut des armes, comment veux-tu qu’on aille sauver Yumi et Aelita sans armes?
-Oui tu as bien raison", conclut Jérémie

Du côté des prisonnières

"-Alors Yumi, ça va comme tu veux, plaisanta le kidnappeur, car Yumi était toujours pendue à la chaise.
-Détache moi et tu verras ce qui se passera. Tu vas souffrir!Répondit Yumi avec rage
-D’accord si tu veux. Il fit signe à deux gardes de détacher Yumi. emmenez- là dans la salle de procès(je me suis souvenue du nom entre temps).Les gardes s’exécutèrent.
-Alors, viens te battre maintenant!" Hurla le kidnappeur en position de combat

Yumi ne se fit pas prier et voulut commencer par un habile coup de pied circulaire mais facilement contré par le kidnappeur: il lui avait attrapé le pied et Yumi se débattait pour le lui faire lâcher. Le kidnappeur saisit cette chance et, avec son pied, balaya le pied de Yumi au sol et lâcha l’autre pied..Yumi retomba lourdement au sol mais se releva rapidement, le kidnappeur, ayant un peu d’honneur, n’attaquait jamais ceux qui était au sol. Yumi enchaîna par une série de coup de poings rapide, que le kidnappeur évita souplement, puis à partir d’un moment, il esquiva un coup pris le bras de Yumi et le déboîta Elle hurla mais le kidnappeur en profita pou faire tomber Yumi avec une autre balayette

"-T’as eu ton compte maintenant? Demanda sèchement le kidnappeur
-Tu me le paieras!
-Emmenez là dans sa cellule, ok?"Demanda -t-il au gardes



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Du côté d’Aelita.

Cellle-ci avait remarqué une grille d’aération tout en haut à droite. Elle monta sur son lit en hauteur, et saute sur la grille d’aération et la brisa, mais pas de chance pour elle, en tombant, elle fit un bruit d’enfer de fou, qui alerta les gardes qui étaient devant la porte

"Merde!" se dit-elle

"-Appelez toute la sécurité la laissez pas sortir! Cria un garde, très en colère.
-Pas la peine, répondit le chef, le kidnappeur quoi, j’ai la situation en main."

Le garde avait des doutes mais écouta les ordres

Aelita monta dans l’aération et dans la sortie, devant les vestiaires où les juges mettaient leurs robes et descendit. Le kidnappeur l’attendait avec un sabre, un sabre légendaire, qui avait été trouvée par les lyokoguerriers et qu’ils avaient donnés à Ulrich qui voulait l’accrocher dans sa chambre à Kadic, depuis il l’a gardée tout le monde le sait. Aelita recula devant la vue de la légende, celle qui avait permis, dans les croyances, à David de battre Goliath, qui avait servi au roi Arthur(oui bon là j’ai un peu changé l’histoire) de retrouver sa gloire lorsqu’il avait perdu Excalibur.

"-Mais c’est... C’est pas possible! Où l’as tu trouvée? Qu’as-tu fais d’Ulrich
-Je ne répondrais pas à tes questions, mais si tu insistes, tu verras se sabre , ses histoires et ses inscriptions de plus près... dit-il en regardant son sabre de plus près, mais maintenant rentre dans ta cellule, y a une surprise à l’intérieur.


Du côté de Jérémie et d’Odd

"-Alors Odd, t’as une idée, où va-t’on trouver ces armes?" Questionna Jérémie, mais il ne put continuer cette phrase car des kidnappers sont rentrés et s’attaquent à Odd

Une bataille s’engagea, Odd prit l’arme d’un kidnappeur( ils sont six, trois avec des sabres, deux avec un fusil et un plus fort que les autres qui a deux poignards, un dans chaque main, mais ne se bat pas et reste derrière pour l’instant, pendant qu’il étudie ses adversaires

Odd s’attaqua au kidnappeur à qui il avait pris son sabre, mais esquiva habilement tous les coups du sabre et tenta de le reprendre mais se prit un coup de pied dans la jambe( de Jérémie) ce qui lui fit perdre l’équilibre et Odd le tua d’un coup de sabre en plein ventre tandis qu’un autre lui tira une flèche dessus, tir qu’il se prit dans l’épaule, il perdit beaucoup de sang mais lui sauta dessus et lui colla son sabre sur le cou, qui mourut immédiatement, pendant que Jérémie se battait à mains nues, avait sauté sur le mec à l’arbalète et tente désespérément de lui voler son arme, ce qu’il réussit après 10 minutes d’acharnement. Il tira sur le chef de la "brigade" mais esquiva habilement son coup et fonça sur lui à une vitesse folle, ce qui déstabilisa Jérémie. Odd, lui, avait son sabre et s’attaquait au deux armés d’épées en même temps, mais en tua un par un coup de pied qui lui fit s’abaisser un genou à terre, puis lui colla son sabre sur la nuque, mais l’autre en profita pour attaquer son épaule en sang, ce qui le fit hurler de douleur. Le kidnappeur allait le tuer mais Odd roula au sol, se releva très vite et continua d’attaquer son adversaire, tandis que Jérémie, lui, avait bien plus de mal a contrer les attaques rapides et puissantes du chef qui lui fit une ou deux entailles pas très importantes, mais qui saignaient bien. Jérémie, à un moment, contra une de ses attaques, lui prit le bras, serra fort pour que le kidnappeur lâche sa dague de sa main droite et essaya de lui tordre le bras, mais le kidnappeur le balaya, repris sa dague et l’attaqua au sol, niveau tête. Comme une épée est assez dure à manier au sol, Jérémie est en fâcheuse posture, mais évite les coups en bougeant sa tête.

Serait-ce la fin de Jérémie? On verra...



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Du côté d’Aelita et du kidnappeur.

"-Quelle surprise? Tu crois ,en plus,que je vais t’écouter! Dit-Aelita, même si elle était dépassée par les évènements
-Non, ça je le savais, mais bon, la réponse à certaines de tes questions se trouvent là-bas, exemple, où est Ulrich.
-Je te crois pas, tu penses que je suis co**e à ce point, non mais oh!
-Tu veux donc voir la légende, d’accord. En garde!" Dit-il avant de retirer "La légende"( à laquelle je n’ai trouvé aucun nom^^) de son fourreau, et en effet elle est assez surprenante: d’un côté il y a une inscription japonaise et de l’autre côté les mêmes inscriptions en anglais, et il y a marqué: "Cette légende, tout comme mon amour pour elle ne s’éteindra pas, même avec des fusil ou des pistolets." Ulrich avait marqué ceci pour Yumi au temps où elle l’aimait.

"-Alors surpris, n’est-ce pas?" Dit-il à Aelita. Alors c’était lui! Ulrich et le kidnappeur sont une seule et même personne! Il faut qu’elle le dise à Yumi! Mais avant qu’elle engage le combat, elle sentit une forte douleur à la tête. La dernière chose qu’elle vit était une machine qu’ Ulrich lui implanta sur la tête.

Du côté de Jérémie et d’Odd

Jérémie est toujours en mauvaise posture et Odd combat contre l’assassin, mais a du mal car il ne peut pas bien combattre car c’est son épaule de son bras avec lequel il se bat, mais a réussi à lui faire une entaille au ventre, donc il est, lui aussi, en mauvaise posture, mais Odd, après un long moment, réfléchit et trouva un moyen de le battre. Il esquiva un de ses coups, et lui mit un coup de pied sur sa jambe invalide qui fit tomber tout le tibia. Il en profita pour attaquer son autre jambe et tomba sur le dos.Il en profita pour lui planter son sabre en plein ventre et partit aider Jérémie.

Jérémie, une fois aidé, voulut s’attaquer au chef, mais était partit prenre la fuite.

Quel est cette mystérieuse machine implantée à Aelita? Vous saurez aussi toutes les blessures qu’a reçues Jérémie la prochaine fois, mais faudra -il(trop) s’innquiéter?



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Aelita se réveilla avec un énorme mal de crâne dans sa cellule. Elle ne se souvenait plus de rien depuis qu’elle a voulu s’échapper. Dans sa cellule elle a vu du sang, mais l’obscurité(car, oui,c ’est la nuit) l’empêchait de voir la source de ce liquide rouge. Puis d’un coup elle eut une idée: elle cassa la grille d’aération silencieusement, pour obtenir une source de lumière et elle vit avec horreur que dans le second lit de sa cellule, il y avait...


Dans le second lit de sa cellule(composé de deux lits, c’est obligé ^^), il y avait... Ulrich en sang! Il était encore conscient, mais vu sa blessure, il ne tiendra pas trop longtemps comme ça.

"-Ulrich! Qu’est-ce que tu fais ici? Qui t’as fais ça?? Demanda Aelita
-Salut princesse, dit-Ulrich avec une pointe d’amusement dans la voix pour détendre l’atmosphère, je vais t’expliquer tout ça..."


Du côté de Jérémie et Odd

"-Alors, vieux... Ça va? Ça te fait pas trop mal tout ça? Attends, je vais te chercher des compresses."

En effet Jérémie était salement amoché de partout, heureusement que l’adversaire n’appuyait pas trop, privilégiant la vitesse à la puissance, mais il avait des entailles de partout: une au coude, une au tibia, une à l’épaule et une qui saigne plus que les autres, au cou. Toutes ces blessures empêchèrent Jérémie de mener à bien ses plans, c’est à dire de sauver Aelita et Yumi, puis d’affronter le kidnappeur et de lui faire payer tout ce qui leur à fait subir. Jérémie s’endormit de douleur après ces douloureuses
pensées.

Odd, lui, sortit et chercha dans la ville la plus proche, à 20 km d’ici, des compresses, qu’il trouva facilement à prix réduit( car ils avaient trouvés de l’argent dans la maison) et il retourna à la maison mais le taxi fit un détour: il comprit que c’était un mercenaire engagé par le kidnappeur. Odd voulut sortir de la voiture mais les portes étaient verrouillées. Il tenta alors quelque chose de suicidaire: il étouffa le conducteur tout en conduisant. Une fois que le conducteur était endormi, il chercha à côté de sa portière et déverrouilla les portières puis, se rendant compte qu’il était sorti de la ville, tenta le tout pour le tout: il sauta de sa voiture et elle percuta un arbre. Le moteur fumait. Odd s’en est sorti sans trop de dégâts car le mercenaire n’avait plus le pied sur le pédales, faisant automatiquement freiner peu à peu le véhicule pour atteindre une vitesse de 15 km/h, mais il avait quand même un peu de sang qui coulait d’une de ses épaules.

Il chercha la ville la plus proche de l’endroit le plus proche mais se résigna lorsqu’il trouva des armes presque neuves, en bon état avec des munitions, il y avait des fusils, des couteaux et un pistolet plus des fourreaux et des endroits ou ranger toutes ces armes pour les porter. Il prit deux fusils avec leur munitions et tenta de réparer la voiture a la main. Puis il eut une idée: il sortit son portable et appela la police.