Introduction
            Depuis le début de la saison 3, Jérémie ne parle que du  réseau. Réseau qui ne sera découvert pour la première fois par le spectateur  que 18 épisodes plus tard. Dans l’épisode 52, Réminiscence, Xana s’empare des  clefs de Lyoko et quitte le Supercalculateur pour investir le réseau et y  infecter d’autres supercalculateurs qui y sont connectés. Le réseau, on le  comprend assez rapidement, c’est Internet ; et son exploration est l’un  des principaux traits scénaristiques de la saison 4.
            I-Le Skidbladnir ;  sous-marin des Lyokoguerriers
            Depuis Droit au Cœur, Jérémie et Aelita travaillent à un  moyen de naviguer dans le réseau pour traquer Xana et s’en débarrasser  définitivement. Pour cela, ils finissent par comprendre que pour  y parvenir, il faut impérativement plonger  dans la mer numérique. Depuis la saison 1, on connaît la mer numérique pour  être l’endroit où il ne faut pas atterrir. Lyoko est une sorte d’île virtuelle  qui flotte au dessus de la mer numérique, qui a longtemps été considérée comme  sa limite. Si un Lyokoguerrier tombe dedans, ses données se dispersent très  rapidement, et, à terme, sont détruites (On peut établir une analogie avec un  cachet d’aspirine dans un verre d’eau, à ceci près que, étant donné que ni le  Lyokoguerrier virtualisé ni la mer numérique n’ont d’existence physique, il  s’agit simplement d’une dispersion de données qui, dans un tel milieu, aboutit  à leur destruction).
              Ainsi, pour y plonger, il fallait un équipement spécial,  et, dans l’épisode 70, celui-ci est créé. Le Skidbladnir est un sous-marin  virtuel situé au niveau du pôle nord du cinquième territoire qui permet de  plonger dans la mer numérique sans s’y disperser, d’explorer le Réseau,  d’établir un relais permanent et obligatoire entre les Lyokoguerriers et le  Supercalculateur qui, ne l’oublions pas, génère leurs avatars, et assure le  lien entre ces Avatars et les Scanners. Cette fonction de relais permet entre  autres à Jérémie d’activer une tour sur l’un des Réplikas, de rematérialiser  ses amis s’ils venaient à être dévirtualisés sur un Réplika, ou encore de  cracker le code d’accès du Réplika. Il est équipé de divers systèmes de  détection, et il sera amélioré au fil des épisodes. Le Skidbladnir est, en  outre, constitué d’une cabine de commandes prévue initialement pour Aelita et  de Quatre petits sous marins individuels à faible autonomie, les Navskids,  équipés de « torpilles » leur permettant de combattre les monstres de  Xana (voir II et III). Ces Navskids sont organisés autour d’un Axe relié à la cabine  de commandes, qui peut se placer à l’horizontale ou à la verticale par rapport  à celle-ci. De fait, le Skidbladnir peut-être soit vertical, pour voler au  dessus d’un territoire, par exemple, soit horizontal, pour naviguer dans le  réseau.
              D’abord baptisé Mélanie par Odd, le Sous-marin est non  seulement difficile à programmer, mais sa programmation prend un temps  considérable au Supercalculateur, et elle se divise en deux phases de  programmation, qui doivent être lancées manuellement ni trop tôt ni trop tard.  Vulnérable aux attaques, et protégé par des boucliers déflecteurs, il n’a donc  pas intérêt à être détruit, les chances de reproduire l’exploit accompli dans  l’épisode 70 diminuant à mesure que Xana améliore ses stratégies.
              Le nom de l’appareil est un hommage à Franz Hopper, qui  lisait à Aelita des légendes vikings à l’époque où elle avait cinq ans, et une  référence au voilier de Freyr (le Skidbladnir était dit assez grand pour  contenir tous les dieux. Il naviguait même sur la terre ferme ; et  arrivait toujours à bon port, quel que soit le vent. La légende prétendait  également qu’en le démontant, l’on pouvait le faire tenir dans une poche).  Cependant, le Skidbladnir est appelé « Skid », la plupart du temps.
              C’est à bord du Skidbladnir que les Lyokoguerriers chercheront  dans la mer numérique les Réplikas créés par Xana, afin de détruire les  Supercalculateurs infectés par Xana, qui gèrent ces copies de Lyoko.
            II-Les Abysses  numériques
            Dans l’épisode 71, le spectateur découvre pour la première  fois le réseau, qui est une juxtaposition de deux idées… Difficilement  juxtaposables, puisque c’est à la fois une ville renversée, et un fond  océanique.
              On est en droit de se demander comment il est possible  qu’Internet ait un aspect physique. Pour Lyoko, on peut comprendre, c’est un  monde virtuel, donc créé pour avoir une représentation graphique. On est, pour  le réseau, en droit de supposer que les Lyokoguerriers étant obligés de se  déplacer dans un environnement virtuel à représentation graphique, l’une des  fonctions du Skidbladnir est d’interpréter graphiquement le réseau. De  l’interpréter comme un « prolongement » de Lyoko, afin de pas être  trop dépaysé. Pour faire plus simple, on pourrait dire qu’en passant de  Lyoko au réseau, on se retrouve dans un univers virtuel plus grand, avec, à  l’instar de Lyoko, une représentation graphique. Pour faire simple, la chose  pourrait se résumer à la phrase « Si Internet avait un aspect, ce serait  ça ». Et c’est plutôt bien vu. Après tout, on dit bien « Surfer sur  le Web » ou encore « Ca rame ».
              Pour en revenir au Réseau en lui-même, tel que vu par le  Skidbladnir, c’est donc un fond océanique, sans sol ni plafond. Le Skidbladnir  navigue entre des immeubles renversés qui sont en fait des banques de données,  des serveurs, auxquels les Lyokoguerriers n’ont pas accès, ce qui est logique.  Ces immeubles sont reliés entre eux par des réseaux de canalisations, qui  permettent l’échange des données, et qui se regroupent, à de nombreux endroits,  au niveau de Hubs, qui, comme on peut s’en douter, permettent, pour peu que le  Skidbladnir dispose de coordonnées précises, de se rendre directement à un  autre point du réseau (Le Skidbladnir se met en position verticale pour plonger  dans un Hub). Les seuls éléments du réseau accessibles aux Lyokoguerriers sont  les Réplikas, qui, fonctionnant sur le même principe que Lyoko, peuvent  héberger les héros, contrairement aux autres bases de données.
              Ainsi, on le comprend, peut-on voir de quoi a l’air Lyoko  de l’extérieur. L’ensemble des cinq territoires de Lyoko est en fait situé à  l’intérieur d’une bulle « solide », accessible par une sorte de sas  situé au pôle Sud. Dans cette bulle, il y a donc l’ensemble des territoires, et  la Mer numérique  de Lyoko, qui n’est en fait qu’une extension du réseau, symbolisant la connexion  à Internet. C’est une passerelle, comme le dit Jérémie.
              Lorsque Xana attaque le Skidbladnir directement dans le  réseau, la teinte bleue de ce dernier devient rouge vif, et le danger apparaît.  La plupart du temps, ce sont des monstres de Xana spécialement conçus pour la  mer numérique, accompagnés de William dans son sous marin individuel, le  Rorkal, mais il est arrivé que Xana bloque le Skidbladnir avec un pare feu.
              Toutefois, lorsque les Lyokoguerriers atteignent un  Réplika, le Skidbladnir est arrimé à une tour, et si un Lyokoguerrier parvient  à détruire, grâce à la translation, le Supercalculateur qui gère le Réplika,  celui-ci disparaît rapidement du réseau.
            III-Le réseau, sa faune,  ses dangers
            Il arrive souvent que, lors de leur exploration du réseau,  les Lyokoguerriers soient confrontés aux monstres de Xana qui peuvent évoluer  dans le réseau. Ce sont des monstres géants aux allures de créatures marines  qui, bien que présentant le logo de Xana, sont destructibles avec une seule  torpille de Navskid, envoyée n’importe où sur le corps du monstre. Il arrive  également que ces monstres ne soient pas seuls ; parfois, William arrive  en renfort avec le Rorkal, qui ressemble à un Navskid, toutefois différent des  autres de par sa forme plus géométrique et ses couleurs cuivre et rouge.  Détruire le Rorkal de William ne détruit pas ce dernier, Xana stockant les  données de William quelque part en « sécurité ». En revanche, si  l’appareil d’un Lyokoguerrier est détruit alors qu’il est dans le réseau, privé  de la protection offerte par le Skidbladnir et ses extensions, il disparaît. En  outre les Navkids ont une autonomie très limitée, et doivent rapidement  rejoindre le Skidbladnir pour ne pas « tomber en panne » et donc  devenir inopérants.
              Une question qui revient souvent est : Pourquoi Xana  serait-il détruit s’il n’y avait plus de Réplikas, alors que Franz Hopper,  non ?
              On peut supposer que c’est dû à leurs natures respectives.  Malgré ses allures d’ovule sur Lyoko, Franz Hopper n’en demeure pas moins de  même nature que les Lyokoguerriers, à ceci près qu’il a trouvé le moyen de ne  pas se disperser dans la mer numérique… Pour simplifier, il serait en  fait devenu un être numérique avec les mêmes propriétés que le Skidbladnir  (Après l’analogie avec « Je suis ton père » dans Révélation, voilà  que nous avons dans l’épisode 83 « C’est plus une machine qu’un homme,  maintenant »). Bref, pour en revenir au sujet, Xana, lui, est un programme  multi-agents, ce qui ne signifie pas qu’il est comme la Marabounta. Il  n’est pas « sur Lyoko » ou « Sur un Réplika » comme les  héros ou les monstres. Son statut est différent ; et on peut penser que  lui, par contre, a besoin d’être hébergé par un Supercalculateur pour ne  pas se détruire.
            Annexe 1 : Xana et  le nuage noir
            Les nouveautés de la saison 4 soulèvent une question  importante de la fin de la saison 2. Dans L’épisode 52, Réminiscence, on  aperçoit un grand spectre s’élever dans les airs au dessus de l’usine tandis  que toutes les tours sont activées ; on a longtemps pensé qu’il s’agissait  de Xana. Or Xana a fui dans le réseau. A quoi donc rime cette scène ?
              Deux éléments s’opposent. L’apparition de ce spectre géant  lorsque toutes les tours sont activées et la fuite de Xana dans le réseau. Un  troisième élément est toutefois à noter. Nous savons par Madame S. que Xana n’a  pas d’apparence physique, et que, par conséquent, nous ne l’avons jamais vu, et  ne le verrons jamais, la chose étant scénaristiquement impossible. Donc, ce  grand spectre n’est pas Xana. Alors qu’est-ce ? Tout simplement, je pense,  quand Xana a activé toutes les tours pour pouvoir sortir, il y a  obligatoirement eu un excédent d’énergie. Le détournement d’énergie étant trop  important pour que l’action qui en résulte se limite à la fuite de Xana, il a  fallu libérer cette énergie pour éviter que le Supercalculateur ne bugge ou  soit détruit. Quoi de mieux que la libérer, comme de coutume, sous forme de  spectre, qui cette fois-ci ne servit à rien, sauf à impressionner le Spectateur  et à terminer d’installer une ambiance tragique. Comme il y avait beaucoup  d’énergie, le spectre était très gros. Mais ce n’est en aucun cas Xana. Cette  théorie a quelque chose de rassurant, en ce sens que la nature même de Xana  n’est, on en est certains, jamais modifiée au cours de la série ;  l’inverse aurait pu donner lieu à de véritables incohérences.
            Annexe 2 : Point  d’accès
            Dans l’épisode 71, Premier Voyage, les héros se perdent  dans le réseau. En effet, les systèmes de radars ne fonctionnement pas, et la  difficulté qu’éprouvent les héros à retrouver Lyoko n’est pas sans rappeler  l’épisode 23, 36ème dessous, dans lequel Jérémie ne parvient pas à  joindre Lyoko avec l’ordinateur de sa chambre, à quoi Aelita lui répond :  « Lyoko change sans arrêt de point d’accès sur le Réseau ». Là est  peut-être bien le problème : les héros ont besoin de Jérémie pour les  guider, car il peut arriver que la bulle, donc, de Lyoko, change de position  dans le Réseau et qu’il soit parfois difficile de le retrouver sans que Jérémie  transmette les coordonnées ; et que, même avec les systèmes de radars, ce  soit assez compliqué.